Nouveautés : Notes et documents du TD3, et correction du cotnrôle continu. Bon courage pour l'examen.
Mon TD est le TD n°3 associé aux cours de M. Puech, Philosophie de la connaissance, L3PH003U. Les autres TDs sont assurés par M. Lelièvre.
Remerciements à M. Cozic et D. Bellis pour certains documents, idées et références.
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Introduction : la forme d’une théorie scientifique
18 oct Euclide, Newton. Les théories scientifiques ont une forme axiomatique.
I. Justification des théories scientifiques
25 oct La mécanique céleste de Copernic à Newton. Les théories sont confirmées par les faits.
1er nov ferié
► Rattrapage (semaine du 7 au 11) : E1, E2, E3
8 nov La mécanique terrestre de Galilée à Newton. Problème de l’induction : les faits sous-déterminent les théories.
15 nov La mécanique de Newton. Simplicité et pouvoir prédictif justifient une théorie. Les difficultés de la mécanique de Newton au XIXe siècle. La confirmation est holiste.
22 nov Bilan philosophique : Popper, Kuhn. E4, E5.
II. Valeur des théories scientifiques
29 nov La condamnation de Galilée. Réalisme et anti-réalisme. E6/E6’
6 déc La lumière, onde ou corpuscule, de Newton à Maxwell. Arguments réalistes. E7.
13 déc Contrôle continu
3 jan La nature de l’espace, de Newton à Einstein. Arguments anti-réalistes. E8.
10 jan La masse chez Newton et chez Einstein. La question de la référence des termes théoriques. E9/E9’
Liste des exposés et « missions » philosophiques
I. Exposés anti-métaphysiques
E1. La découverte du vide. D’un problème métaphysique (Aristote, Descartes) à un problème empirique (Toricelli, Pascal, Von Guericke, Boyle). Défendre l’empirisme.
E2. La découverte de l’impureté de la lumière blanche. L’expérience du prisme de Newton, un cas d’expérience cruciale. Soutenir que les théories sont justifiées par leurs prédictions vérifiées.
E3. Expliquer la gravitation ? Réception de la gravitation universelle de Newton. Défendre l’idée que c’est la science elle-même qui fixe les limites de l’explication.
II. Autres exposés sur la justification
E4. La fin du phlogistique. Le difficile abandon de l’hypothèse du phlogistique suite aux expériences de Lavoisier. Montrer qu’une théorie peut toujours être sauvée par des hypothèses ad hoc.
E5. La notion de paradigme chez Kuhn. Présenter la (les) notion(s) de paradigme chez Kuhn, appliquée à Newton.
III. Exposés réalistes et anti-réalistes.
E6. Le Monde de Descartes. Défendre une interprétation anti-réaliste et une interprétation réaliste.
E6’ La découverte de l’âge de la Terre, de Burnet à Lyell. Histoire des débuts de la géologie. Attaquer leur interprétation anti-réaliste.
E7 Le phlogistique, un progrès en chimie. La théorie du phlogistique a d’abord amélioré les prédictions de la théorie chimique. Soutenir la thèse anti-réaliste que le progrès prédictif ne rapproche pas nécessairement de la vérité.
E8 L’invention des géométries non-euclidiennes. L’invention des géométries non-euclidiennes au XIXe siècle. Défendre une interprétation anti-réaliste de la géométrie euclidienne.
E9 Mélanger ou combiner ? La théorie atomique de Dalton en chimie. Les notions de mélange et de combinaison en chimie ont changé avec la théorie de Dalton. Défendre l’incommensurabilité.
E9’ La découverte de l’oxygène, Priestley ou Lavoisier ? Priestley a isolé l’oxygène sans le concevoir comme tel. Défendre l’idée que l’observation et l’expérimentation sont chargées de théorie
Projet général du TD: une défense de l'empirisme et du réalisme. Qu'est-ce qu'une théorie scientifique: les sciences sont des systèmes axiomatiques.
Texte du courps [ pdf ]. Note: le texte est réduit à un plan détaillé sur les systèmes axiomatiques; il sera complété bientôt.
Document 1: programme du TD [ word ] ou [ pdf ].
Document 2: extrait d'Euclide [ pdf ].
Deux débats: justification des théories (empirisme contre apriorisme) et valeur des théories (réalisme contre anti-réalisme).
Conception métaphysique contre conception empiriste de la justification des théories. Histoire de la mécanique céleste, des Grecs à Képler.
Qu'est-ce que le problème de l'induction, et quelques solutions classiques.
Texte du contrôle continu: [ pdf ]
Correction du contrôle continu: [ pdf ]
Evaluation: la moitié des étudiants ont eu 11 ou moins, l'autre moitié 12 ou plus. Si vous avez eu 11 ou moins, il faut probablement que vous travaillez plus pour avoir la moyenne à l'examen final.
Cette section sera mise à jour au fur et à mesure du TD.
En philosophie des sciences, on le connaît pour son ouvrage La théorie physique, son objet et sa structure (1906), où il défend l’instrumentalisme (sans employer le mot) et introduit la notion de holisme de la confirmation (repris ensuite par W.V.O. Quine).
Elève brillant (admis premier à l’ENS et à Polytechnique), il étudie les mathématiques à l’ENS – il lit alors les travaux d’Henri Poincaré. Sa première thèse, en chimie, critique à raison les principales idées du chimiste Marcellin Berthelot, alors reconnu et influent (il serait bientôt nommé Ministre de l’Education). Berthelot fait rejeter la thèse de Duhem, qui la publie malgré tout, et fait une seconde thèse en mathématiques. L’hostilité de Berthelot, ainsi que les idées politiques de Duhem (ultra-catholique et anti-républicain), empêchent Duhem d’obtenir une chaire importante à Paris ; il enseigne à Lille et surtout à Bordeaux. Il fit des travaux importants en thermodynamique et hydrodynamique. Mais il fut aussi philosophe et historien des sciences. Dans son ouvrage majeur, La théorie physique : son objet et sa structure (1906), il défend ce qu’on appellera l’instrumentalisme (la théorie est un outil commode de prédiction) ; et introduit le holisme de la confirmation (ce sont les théories en bloc, et non les hypothèses, qui sont confrontées à l’expérience). A la fin de sa vie, il commence une immense histoire de l’astronomie : Le Système du monde, histoire des doctrines cosmologiques de Platon à Copernic (1913-1917), qui reste inachevée (5 volumes sur 10 prévus).
Liens :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre_Duhem [fr]
http://www-groups.dcs.st-and.ac.uk/~history/Mathematicians/Duhem.html [ang]
Voir aussi présentation in Barberousse, Kistler, Ludwig, La philosophie des sciences au XXe siècle (Flammarion, 2000).
En philosophie des sciences, on le connaît pour son recueil La science et l’hypothèse (1902), où il défend son conventionnalisme à propos des axiomes fondamentaux de la géométrie, et dans une moindre mesure de la physique.
Mathématicien de génie, il fait des travaux dans toutes les branches des mathématiques, en particulier l’analyse et la topologie, et il a préfiguré les théories du chaos. Il travaillait aussi en physique théorique ; il a présenté, quelques mois avant Einstein, une physique relativiste de l’électron (1905), mais sans en mesurer toutes les conséquences. Dans La Science et l’hypothèse (1902), il défend un conventionnalisme selon lequel les axiomes de la géométrie, et dans une moindre mesure ceux de la physique, sont des conventions commodes pour décrire des phénomènes.
Liens :
Le texte de La Science et l’Hypothèse en ligne :
http://fr.wikisource.org/wiki/La_Science_et_l%27hypoth%C3%A8se
Biographies, présentations
http://fr.wikipedia.org/wiki/Henri_Poincar%C3%A9 [fr]
http://www-groups.dcs.st-and.ac.uk/~history/Mathematicians/Poincare.html [ang]
http://www.utm.edu/research/iep/p/poincare.htm [ang]
Voir aussi présentation in Barberousse, Kistler, Ludwig, La philosophie des sciences au XXe siècle (Flammarion, 2000).
Auguste Comte, 1798-1857, philosophe français,
Emile Littré, 1801-1881, philologue et écrivain français,
Ernest Renan, 1823-1892, philologue, historien et écrivain français,
Hippolyte Taine, 1828-1893, critique, historien et écrivain français,
Auguste Comte est le fondateur du positivisme, et l’inventeur du terme « sociologie ». Les idées du positivisme ont attiré nombre de penseurs laïcs, hostiles à l’influence de l’Eglise catholique en France. L’opposition entre un parti religieux et un parti laïc a été violente dans la seconde moitié du XIXeme, et a abouti à la loi de 1905 sur la séparation des Eglises et de l’Etat. Littré, Renan, Taine étaient les principaux porte-parole du parti laïc. Ils opposent la science à la religion, la raison à la foi. Littré, Renan et Taine étaient toutefois plus des hommes de lettres que des scientifiques au sens strict. Littré est connu pour son Dictionnaire de la langue française (1844-1874), Ernest Renan pour sa Vie de Jésus (1863) et son Histoire des origines du chrisitianisme (1866-1881), et Hippolyte Taine pour sa théorie de la littérature. Leur conception de la science est large et vague ; ils l’identifient à la raison.
L’avenir de la
science, d’Ernest Renan (1890), est considéré
comme l’expression classique du scientisme. (« Ma
religion, c’est toujours le progrès de la raison,
c'
est-à-dire de la science. »)
A lire :
Discours sur l’esprit positif (1844), première partie, sur la loi des trois états, le développement des sciences, et l’esprit positif.
Texte du Discours sur l’Esprit Positif : http://www.uqac.uquebec.ca/[...]discours_esprit_positif.html [fr]
Bios :
http://www.augustecomte.org/site/index.php?id=33 [fr]
http://agora.qc.ca/mot.nsf/Dossiers/Auguste_Comte [fr]
http://en.wikipedia.org/wiki/Auguste_Comte [ang]
http://www.academie-francaise.fr/immortels/base/academiciens/fiche.asp?param=427 [fr]
http://en.wikipedia.org/wiki/%C3%89mile_Littr%C3%A9 [ang]
http://www.newadvent.org/cathen/09295b.htm [ang]
Texte de l’Avenir de la Science : http://visualiseur.bnf.fr[...]O=NUMM-89447 [fr]
Texte de la Vie de Jésus : http://www.lexilogos.com/document/renan/vie_jesus.htm [fr]
Bios
http://agora.qc.ca/mot.nsf/Dossiers/Ernest_Renan [fr]
http://www.academie-francaise.fr/immortels/base/academiciens/fiche.asp?param=442 [fr]
http://en.wikipedia.org/wiki/Ernest_Renan [ang]
http://www.academie-francaise.fr/immortels/base/academiciens/fiche.asp?param=444 [fr]
http://agora.qc.ca/mot.nsf/Dossiers/Taine [fr]
http://en.wikipedia.org/wiki/Hippolyte_Taine [ang]
Cette section sera mise à jour au fur et à mesure du TD.
Rossi, Paolo, La naissance de la science moderne en
Europe, (republié en poche sous le titre: Aux origines
de la science moderne), Seuil, 1999.
Culture générale
sur les sciences au XVIe-XVIIe siècle. Facile d'accès
et passionnant. Chapitres utiles sur Copernic et l'astronomie (5),
Galilée (6), Newton (17). Vous y trouverez aussi tout ce que
nous ne pouvons pas traiter: la culture du secret, la magie, les
découvertes, la chimie, le magnétisme, la botanique et
la zoologie, les instruments d'observation, les institutions, ...
En
bibliothèque: Clignancourt 509 ROS.
Deux collections à Clignancourt:
Verdet, J.-P. (éd) Astronomie et astrophysique, Textes essentiels, Larousse 1993. Extraits de textes d'astronomie, de Platon à Einstein. Clignancourt: 520 VER.
Hawking, S. (éd) Sur les épaules des géants, Dunod, 2003. Clignancourt: 530 sur.
Classiques:
Euclide, Eléments (IIIe s. av JC), trad. B.
Vitrac, PUF, Bibliothèque d'histoire des sciences, 1990. Voir
le livre I.
En blibothèque: Clignancourt, 880 EUC 3 ele
1/3
En ligne: : D.E.
Joyce, édition en ligne des Elements [ang]. Belle édition
en ligne, avec figures, commentaires, et indication des définitions
et postulats utilisés à chaque étape.
En
ligne: sur Gallica, une
traduction française de 1632, avec commentaires plutôt
encombrants. (à visualiser en « chemin de fer »)
Newton, Principes Mathématiques de la Philosophie
Naturelle (1687) , trad. E. du Châtelet (1759), Gabay,
1990.
Passages à voir: Livre I, Définitions
(introduit la « force centripète »,
i.e. force de gravitation) et Scholie (temps/espace absolus et
relatifs; avec l'expérience du seau), Axiomes ou lois du
mouvement. Livre III, Règles nécessaires pour
philosopher (affirmation de l'empirisme), Scholie Général
(que la force de gravité explique mieux, et que Newton « ne
fait pas d'hypothèses » sur sa cause).
En
bibliothèque: Clignancourt, dans S. Hawking (ed), Sur les
épaules des géants, 530 sur.
En ligne: sur
Gallica, la
traduction du Châtelet.
Newton, Optique (1704).
Lavoisier, Traité élémentaire de
Chimie (1789), Gabay, 1992.
En bibliotheque: n'est pas à
Clignancourt. Présent à Beaubourg (54 LAV), etc.
En
ligne: ur Gallica, l'édition
de 1789.
Blanché, Robert, L’axiomatique, PUF, 1955. Chapitre 1.
Barberousse, A., Kistler, M., Ludwig, P., La philosophie
des sciences au XXe siècle, Flammarion, 2000.
Synthèse claire, mais dense, des travaux de la philosophie
des sciences au XXe siècle. Certaines parties vous aideront
pour le présent TD; mais surtout, c'est après
avoir maîtrisé le cours et TD que vous pourrez y
plonger pour découvrir les thèmes de la philosophie
des sciences récente (lois, causalité, explication,
unité des sciences et réduction à la physique,
statistique, psychologie du raisonnement, etc.)
Voir en
particulier chap. VI, p.32-42 sur le problème de l'induction,
et chap. VI, sur l'expérimentation.
Les sections
« Glossaire critique » et « Acteurs »
sont très utiles pour votre culture générale.
Voir en particulier les articles: conventionnalisme, démarcation,
holisme, instrumentalisme, paradigme, réalisme scientifique,
Cercle de Vienne, Duhem, Epistemologie française, Koyré,
Poincaré, Popper, Relativisme.
Soler, L., Introduction à l'épistémologie, Ellipses, 2000. Exposé utile et rapide de la plupart des questions de la philosophie des sciences (en particulier dans la tradition française). Toutefois: peu de références, et je ne suis pas d'accord sur certaines définitions.
Wagner, P. (dir.) Les philosophes et la science,
Paris, Gallimard (Folio Essais), 20002. En particulier:
ch.11,
Jean-Baptiste Gourinat, « Aristote et la forme
démonstrative de la science », p.581-623
ch. 2,
Philippe Hamou, « Descartes et Newton »,
p.110-165.(Méditez la question: est-ce que Newton « met
en suspens » l'intelligibilité physique?)
Taton, René (dir.) Histoire générale
des sciences, 4 vol., PUF, 1994. Vous y trouverez rapidement des
informations sur n'importe quel point de l'histoire des sciences.
Cela reste souvent opaque, mais donne des repères.
En
bibliotheque: Clignancourt, 509 TAT.
Encyclopédie des sciences, dir D. Lecourt, Livre de poche 1998. (disponible à Clignancourt)
Rival, Michel, Les grandes expériences
scientifiques, Seuil, 1996. Très utiles: des descriptions
brèves (2 à 3 pages à chaque fois) des grandes
expériences de l'histoire des sciences.
En particulier:
l'expérience du prisme de Newton sur la composition de la
lumière, la décomposition de l'eau, le vide, la nature
ondulatoire de la lumière, l'expérience de Michelson
et Morley.
Lloyd, Geoffrey Ernest Richard, Les débuts de la science grecque: de Thalès à Aristote, et La science grecque après Aristote, La Découverte, 1990, réimprimé au Seuil. Référence utile.
Koyré, Alexandre, Du
monde clos à l'univers infini (1957), Gallimard, 1968. Un
classique sur la révolution copernicienne et ses implications
philosophiques. Facile d'accès (pas de détails
techniques).
En bibliothèque: 194 KOY 3 dum
Kuhn, Thomas, La révolution copernicienne (1957),
Fayard 1973 (republié au Livre de Poche, épuisé).
En
bibliothèque: 520 KUH
Dahan-Dalmedico, A., Peiffer, J. Routes et dédales, Editions du Vivan, 1982, republié sous le titre Une histoire des mathématiques, Seuil 1986. Référence utile.
Mathématiques illustrés: Cut-The-Knot [ang]
Biographie de la marquise du Châtelet [fr] physicienne, traductrice de Newton et amante de philosophes. Autres bios: [ang], [ang].
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