Université de Paris-IV Sorbonne, Deug 2e année

 

Groupe de discussion de philosophie du langage

 

Organisé par Benjamin Sylvand et Julien Dutant

 

Contact:

Benjamin: Benjamin.Sylvand@paris4.sorbonne.fr

Julien: julien.dutant@free.fr

 

Important:

 

Si vous êtes intéressés par ces travaux, et si vous avez une adresse email, veuillez la communiquez à Benjamin, en sorte que nous constituions une liste pour faire passer les informations plus aisément. Cela risque s'avérer utile, dans la mesure où l'horaire n'est pas encore fixé avec certitude.

 

Prochaine scéance

 

- Mercredi 26 mai, 14h-16h : Scéance spéciale de discussion générale

Qu'est-ce que la théorie causale de la référence nous dit sur l'intentionnalité ?

Locke est-il un descriptiviste ?

Le monde extérieur existe-t-il ? Est-il comme nous croyons qu'il est ? Qu'est-ce que Kant, Kripke ou Putnam en diraient ?

Qu'est-ce que l'externalisme sémantique, l'externalisme psychologique, l'externalisme épistémique ? Quels sont leurs relations ?

La pensée est-elle dans la tête, dans les mots, ou dans la société ?

 

Toutes ces questions pourront, et, nous l'espérons, seront, abordées dans la dernière séance du groupe de discussion de philosophie du langage. Aucun texte n'est à lire à l'avance, mais il est conseillé à ceux qui ont assisté aux séances précédentes de repenser aux textes qu'ils ont lu, et à des questions qu'il se posent.

Les étudiants qui se mordent les doigts de n'avoir pas assisté à cette série de séances seront les bienvenus.

 

Présentation

 

Dans la suite du cours de Logique de DEUG 2ème année, nous proposons aux étudiants qui le souhaitent d'approfondir les questions de philosophie du langage, mais aussi de philosophie de l'esprit, de théorie de la connaissance et d'ontologie, qui peuvent être posées à partir d'une connaissance rudimentaire de la logique. La question qui nous guidera est celle de savoir si et comment les mots et les pensées peuvent faire référence aux / être à propos de / être vrais des choses. (On appelle également cela l'intentionnalité du langage et de l'esprit.)

 

Il ne s'agira pas d'un cours magistral, mais d'un groupe de discussion dans lequel nous discuterons à chaque fois un texte qui aura été déposé à l'avance au secrétariat, et que la majorité des participants doit avoir lu.

 

Le but de ce groupe n'est pas seulement d'étudier des problèmes et des positions philosophiques, mais de pratiquer la philosophie par la discussion libre entre étudiants, sous le contrôle bienveillant mais aussi discret que possible des deux enseignants.

 

Lieu et horaire

Le groupe se réunira une semaine sur deux à Clignancourt. Le jour et l'horaire restent à déterminer. L'horaire prévu initalement: le mardi de 17h à 19h, convient à peu de personnes. La deuxième scéance aura lieu un vendredi, de 14h à 16h. Si cet horaire est plus convenable, nous pourrions le conserver.

Il serait souhaitable que, si vous êtes motivés pour participer, vous fassiez savoir quels horaires vous arrangent, soit par oral le 5 mars, soit par email d'ici là (écrivez à Benjamin).

 

Programme

Note: les textes seront autant que possible en français, et déposés au secrétariat une semaine à l'avance au moins.

 

- Mardi 17 février : Hilary PUTNAM, "Des Cerveaux dans une Cuve " (1981)

Dans ce chapitre de son ouvrage Raison, Vérité et Histoire, écrit bien avant la sortie du premier Matrix, mais bien après la Première Méditation de Descartes, H. Putnam envisage l'hypothèse selon laquelle nous serions des cerveaux dans une cuve, stimulés électriquement par des machines, et le monde que nous croyons percevoir ne serait qu'illusion. Il prétend démontrer que cette situation est impossible, en s'appuyant sur des considérations tirées de la théorie de la référence, selon lesquelles nous ne pouvons penser à quelque chose que si nous sommes causalement reliés, d'une façon indirecte au moins, à cette chose.

 

- Vendredi 5 mars, 14h-16h, salle 108 : Hilary PUTNAM, "Des Cerveaux dans une Cuve " (1981)

(Poursuite de la discussion du texte de Putnam.)

 

- Mercredi 17 mars, 14h-16h, salle 108 : Saul KRIPKE, La Logique des noms propres, extraits du premier cours (1973)

Dans ce texte, S. Kripke avance une multitude d'arguments contre la théorie descriptive des noms propres, selon laquelle un nom propre comme " Aristote " désigne un individu en vertu d'une certaine description de cet individu (" le plus grand philosophe de l'Antiquité "), théorie qu'il attribue à Frege et à Russell. Cette critique est le point de départ de discussions fécondes sur la façon dont les mots peuvent porter sur le monde, discussions qui sous-tendent les positions de Putnam dans " Des Cerveaux dans une Cuve ".

 

- Vendredi 2 avril, 15h-17h : Saul KRIPKE, La Logique des noms propres, extraits du second cours (1973)

Dans sa seconde conférence, Kripke présente ses objections contre la théorie descriptive des noms. Il présente une façon alternative de voir la référence des noms propres: la théorie causale, selon laquelle un nom fait référence à une chose s'il y a une chaîne causale appropriée qui va de la chose à l'usage du nom par le locuteur.

 

- Vendredi 30 avril, 15h-17h : Hilary PUTNAM, "Signification et référence" (1975)

(salle à préciser). Ce texte est traduit par Benjamin. Sa traduction est au secrétariat. Vous pouvez également la télécharger ici: [.pdf, 150 Ko]. Pour les enthousiastes, la version anglaise: [.pdf, 350 Ko].

 

Dans ce texte, Putnam présente l'expérience de pensée dite de la Terre Jumelle. Oscar vit sur terre, où l'eau est H20, et pense qu'il a soif. Joscar vit sur une autre planète, sur laquelle il y a un liquide inodore, incolore et sans saveur, qui étanche la soif, et ne rend pas saoûl, mais qui est une autre substance que H20, disons XYZ. Joscar est une réplique molécule par molécule d'Oscar. La question est: lorsque Joscar pense qu'il a soif, pense-t-il la même chose qu'Oscar? Si non, la conclusion radicale qu'en tire Putnam est que l'esprit n'est pas dans la tête.